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Société

La Nature figure l’« autre » de l’Humanité, de la Société

Supposément extérieure à « l’Humanité », la Nature figure l’« autre » de nos sociétés : modèle et source de normes ou au contraire figure repoussoir et objet de mépris, elle reste invoquée pour s’en inspirer comme pour s’en démarquer : l’Ancien Régime se prévalait d’un ordre naturel harmonieux ; la démocratie de marché et le libéralisme invoquent des équilibres naturels ; mais, « civilisés », notre droit s’oppose à « la loi de la jungle ». Surtout, l’idée de Nature cimente l’idéologie humaniste en permettant de valoriser un ordre de la liberté humaine (social, culturel et politique) sur fond de lois naturelles.

Certains types de rapports sociaux bien spécifiques, les rapports d'appropriation d'une classe par une autre (le servage, l'esclavage, ce que Colette Guillaumin appelle le sexage, mais aussi l'élevage, etc.) génèrent spontanément une idéologie naturaliste : les appropriés sont des êtres

Éric Fassin, sociologue, décrit ici le recours du Vatican à l'idée d'ordre naturel et de nature humaine ("universalité anthropologique", en novlangue contemporaine) ; l'Église catholique est en effet une grande productrice et consommatrice de l'idée de Nature

Dans ce court article, Estiva Reus présente un texte fameux de John Stuart Mill, qui se propose d’examiner la validité des doctrines qui font de la Nature un critère du juste et de l’injuste, du bien et du mal. Un

Réponse à la critique humaniste de Luc Ferry de l’antispécisme. L’humanisme, au sens de système éthico-politique centré sur la notion d’humanité, repose sur l’essentialisme. Le projet d’un humanisme non métaphysique semble compromis.

Ce livre reprend les plus importants articles de sociologie politique de Colette Guillaumin, tout particulièrement "L'appropriation des femmes" et "Le discours de la nature" ; l'autrice analyse cette appropriation comme générant précisément un tel discours – une analyse magistrale qui semble

Et si le spécisme se comprenait uniquement dans une perspective essentialiste ? Et s’il fallait déconstruire l’essentialisme pour en finir avec les discriminations arbitraires et les traitements injustes qui en découlent ? Voici la thèse qu’expose ici Cédric Stolz et

Les discours naturalistes prospèrent dans le domaine de l'alimentation. Dans cette vidéo, Florence Dellerie nous invite à rompre avec le mythe de l’alimentation naturelle.

Ce livre de Clémentine Guyard pointe les contradictions inhérentes à l'idée de nature dans l'optique qu'on cesse de s'y référer ; l'autrice critique notamment le rôle qu'elle joue dans les diverses oppressions qui structurent nos sociétés.

Extraits d'un article de David Olivier : « une écologie antinaturaliste, une écologie de l’artificiel, de l’innovation, de la liberté [peut] rassembler une grande part des motivations et élans réels de bon nombre d’écologistes. Je dirai aussi qu’il s’agit, à mon