Nature et religion
C’est une idée aujourd’hui profondément ancrée que la nature s'oppose à la religion comme le progressisme s'oppose à l’obscurantisme. Selon Clément Rosset, il se pourrait pourtant que l’idée de nature, non seulement ne fasse que substituer une religion à une
Clément Rosset,
L’Anti-Nature
Un livre important : l’idée de nature peut être considérée comme une des principales « ombres de Dieu », sinon comme le principe de toutes les idées contribuant à « diviniser » l’existence (et à la déprécier ainsi en tant que telle).
La Nature
Selon une des écoles éthiques les plus anciennes, mais toujours actuelle, la pierre de touche des bonnes lois et institutions est leur conformité avec la nature. Dans cet essai, John Stuart Mill affirme que ces doctrines sont creuses et nocives
En finir avec l’idée de Nature, renouer avec l’éthique et la politique
Ce texte de Yves Bonnardel soutient que l’idée de Nature fait l’objet d’une religiosité diffuse, rarement identifiée comme une forme de religion ou de mystique. L’idéologie naturaliste impreigne sous différents aspects la culture de notre société et, partant, ses institutions.
Clémentine Guyard,
Dame Nature est mythée
Ce livre de Clémentine Guyard pointe les contradictions inhérentes à l'idée de nature dans l'optique qu'on cesse de s'y référer ; l'autrice critique notamment le rôle qu'elle joue dans les diverses oppressions qui structurent nos sociétés.
Pratique du pouvoir et discours de la Nature
Selon Colette Guillaumin, le fait d’être appropriée, c'est-à-dire d'être une chose dans un rapport social déterminé, a un corollaire idéologique : la classe des approprié-es est considérée comme totalement immergée dans la nature, et est définie par ses caractéristiques corporelles.
Colette Guillaumin,
Sexe, race, pratique du pouvoir et idée de Nature
Ce livre reprend les plus importants articles de sociologie politique de Colette Guillaumin, tout particulièrement "L'appropriation des femmes" et "Le discours de la nature" ; l'autrice analyse cette appropriation comme générant précisément un tel discours – une analyse magistrale qui semble
L’état d’exception :
la dérogation au droit commun comme fondement de la sphère privée
Cet article de Christine Delphy porte sur des exceptions au droit commun, justifiées par la « nature ». Ce qui fonde la prétention des sociétés occidentales contemporaines à être des « États de droit », c’est que la même loi est censée
Racisme, spécisme et essentialisme
Un article de David Olivier, inaugural de l'antispécisme francophone : l'humanisme ou le spécisme, tout comme le racisme ou le sexisme, est imbriqué dans une vision naturaliste du monde où l’oppression est justifiée par l’idée d’une « nature des êtres
Supériorité, infériorité, égalité
Dans cette visio-conférence, David Olivier évoque les notions de supériorité et d’infériorité qui sont omniprésentes dans nos discours éthiques – en principe par l’affirmation de ce qui apparaît comme leur contraire, l’égalité. Elles nous semblent dotées d’un sens évident ; et
« La Nature » ne choisit pas
Une analyse de David Olivier à partir de la malheureuse formule de « sélection naturelle » qui, en tant qu’expression finaliste (une sélection est réalisée intentionnellement dans un but déterminé), favorise l'attribution d'une finalité, une volonté et des objectifs, à
Vers un écologisme non naturaliste
Extraits d'un article de David Olivier : « une écologie antinaturaliste, une écologie de l’artificiel, de l’innovation, de la liberté [peut] rassembler une grande part des motivations et élans réels de bon nombre d’écologistes. Je dirai aussi qu’il s’agit, à mon
Ni Dieu ni gène
Jean-Jacques Kupiec pose de sacrées questions. Et si l'idée de « programme génétique » était une illusion qui nous vient en droite ligne de l'essentialisme d'Aristote ? Et si la biologie moléculaire procédait elle aussi de phénomènes aléatoires, qui se voient simplement retenus